Ecce Homo, Ingrid Aubry (Librinova)

2052. La Vicomtesse Alice de Boisfort meurt dans un crash d’avion. Alice a exceptionnellement accepté de prendre un avion de ligne, avec la population. La première classe est à peine acceptable pour elle. Mais c’est également son choix : elle a laissé le jet aux enfants, pour qu’ils puissent aller faire du ski quand ils le souhaitent. Il n’y a plus d’humains pour piloter les avions. Tout est délégué aux intelligences artificielles et aux robots, le tout en respectant des normes de sécurité pour les humains. Une tempête a généré quelques turbulences et des descentes d’altitude, avant le crash. Est-ce simplement un problème météorologique et de paramètres ? Après tout, la Vicomtesse Alice de Boisfort est liée à l’une des plus grandes entreprises de robotiques : Humabot.

2050. Mark, le mari d’Alice, est à la tête d’Humabot. Il aime tester ses propres évolutions robotiques, en mettant à jour ces androïdes personnels, ce qui génère parfois (souvent) quelques incohérences chez Mary, la femme de chambre. Mark a également embauché Thomas – un humain – comme intendant, pour organiser la répartition des tâches sur les androïdes, mais aussi en tant qu’ingénieur robotique pour pallier aux problèmes qu’ils peuvent rencontrer avec les mises à jour non finalisées.

Le problème du jour de Mark n’est pas Mary, qu’il va falloir totalement réinstaller. Son problème est que les Coréens ont réussi à faire une proposition juteuse à Sauveur, au Canada, pour racheter leur entreprise de robotique. Mark rejoint Angela, sa numéro 2, à Humabot pour tenter de trouver une solution alors qu’ils avaient un accord avec Sauveur à quelques jours de la signature. Angela est une androïde boostée en connaissances économiques et avec un sex-appeal puissant. Elle lui propose le code Thanatos pour récupérer Sauveur : un code qui permet de désinhiber la sécurité des humains face à l’androïde.

Ingrid Aubry vit en Belgique, et certaines villes sont bien présentes dans le roman. L’autrice n’a pas construit son roman pour parler uniquement de robots et d’intelligences artificielles, même si ces éléments permettent de desservir son sujet. Elle a souhaité aborder l’humain, ses émotions et ses délégations de plus en plus importantes au robotisme. La pertinence de son utilisation réside dans son partitionnement. Si elle est complète, alors l’humain ne sert plus qu’à polluer la planète. Est-ce vraiment ce qui est souhaité ? L’économie prospère suffit-elle à rendre la population heureuse ? Si vous aimez les robots et les relations, lisez Ecce Homo.

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