Quand la pluie viendra, Ghaan Ima (Mettre en mots)

Thomas est un jeune consultant. Il doit passer toute l’après midi à négocier un contrat avec son nouveau référent et extrême égoïste : Marc-Olivier.

Thomas a déjà fait quelques preuves avec son ancienne référente : Linda. Elle lui a tout appris : il sait comment faire son travail correctement. Mais Linda a préféré démissionner car elle n’en pouvait plus des assauts de son collègue… Marc-Olivier. Depuis, celui-ci est le référent de Thomas. Thomas sait déjà c’est un énorme égoïste, qu’il vole les primes sous le nez de ses patrons et que c’est un véritable connard. Mais il n’a pas le choix, il va devoir faire avec ; au moins jusqu’à ce que ces patrons le considèrent formé.

Pendant leur trajet en voiture, ils sont bloqués dans un tunnel. Rien de plus normal lorsque l’on essaie de sortir de Paris.Thomas joint leur correspondante, Jen, pour l’avertir de leur retard. Celle-ci les informe d’une attaque chimique en cours dans plusieurs grandes villes et qu’il ne serait plus si étonnant que la même chose soit en train d’arriver sur Paris. Il s’agit d’une attaque à l’ammoniaque et toutes les personnes autour d’eux qui sortent de leurs véhicules pour tenter d’identifier le problème qui bloque la circulation, semblent être mal en point. Marc-Olivier réagit tout de suite : il met en place le filtre avec circuit d’air intérieur uniquement dans la voiture, puis attrape un sac dans le coffre à partir de la place arrière. Marc-Olivier les sort du tunnel, avance le plus possible pour se rapprocher d’un supermarché ou magasin avec une filtration d’air efficace, sinon ils sont comme tous ces gens autour : brûlés par l’acide puis morts. Grâce aux masques à gaz du sac, ils arrivent à rejoindre un magasin. Ils y trouvent d’autres personnes qui ont réussi à l’atteindre également. Seulement Thomas pense à essayer de sauver le maximum de personnes et Marc-Olivier à séduire la femme célibataire puis à mettre les voiles, car les denrées ne se reproduisent pas toutes seules. Ils vont mourir d’une manière ou d’une autre s’ils restent ici. De plus, l’ammoniaque commence à s’infiltrer et le béton ne va pas tenir.

Ghaan Ima s’est inspirée du monde qu’elle connaît bien et qui la maîtrise elle aussi : la science. Elle a d’abord écrit plusieurs science-fictions (que je vais découvrir par la suite) et s’est maintenant tournée vers l’humanité (ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un robot même si son rythme de publication effarant peut nous laisser nous poser la question). Dans ce roman apocalyptique, science-fiction et littéraire, vous serez irrémédiablement perplexe, voire gênée, et vous ne pourrez que continuer à lire car vous aurez envie de savoir, de connaître la suite – comme nous pouvons le faire après chaque attaque (terroriste). Ce monde apocalyptique est certainement notre futur. La manière dont nous traitons notre planète nous apportera ces nuages – brouillards d’ammoniaque. Ce roman réaliste va vous donner peut être quelques interrogations sur notre écologie. Oui, j’ai osé dire (écrire) que cette science-fiction est aussi un roman littéraire : la plume de l’auteure est envoûtante. Lors des quinze premières pages, j’étais dans le métro (le matin) : mon corps s’est tendu et ma respiration s’est accélérée. Autant vous dire que le soir, je ne voulais qu’une chose : lire et avancer dans cette histoire, presque comme un page turner. Saluons également le design et la couverture de Shealynn Royan qui vous immerge dans l’atmosphère de Ghaan Ima.

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